UNE AVENTURE HUMAINE
Nous nous sommes rencontrés à Dijon sur les bancs de l'école.
Fanny la Béarnaise et Jean-Baptiste le Savoyard... le projet de reprendre la ferme béarnaise des parents de Fanny s'est dessiné comme un projet de vie :
"vivre de notre passion".
De 2002 à 2010 : changement de race.
Le choix s’est porté sur la Normande pour ses qualités fromagères (moins de gras, plus de protéines, meilleurs rendements fromagers) et sa mixité (race faisant du lait et de la viande).
Gros travaux. Mise aux normes environnementales, stabilisation des abords du bâtiment, agrandissement et construction de la fromagerie et de l’aménagement pour l’accueil à la ferme.
La fromagerie est en service depuis mai 2008.
De 2006 à 2017 : changement d’alimentation, arrêt de l’ensilage de maïs et de la culture du maïs. L'alimentation se fait aujourd’hui à base d’herbe et de foin produits sur les 55 hectares de la ferme.
Nous sommes en autonomie complète depuis 2016 et les animaux pâturent de début mars à mi novembre.
Ce choix s’est fait pour simplement respecter nos vaches : leur physiologie (elles sont faites pour manger de l’herbe) leur bien-être (elles sont dehors toute l’année sauf en hiver). Tout le reste en découle : la qualité du lait, la santé des animaux et des hommes, l’autonomie et l’indépendance de la ferme. C’est la définition de la durabilité.
Depuis 2008 : début de la transformation du lait en fromages et produits laitiers et développement de la commercialisation des produits en circuits courts. 100% des produits depuis le début de l’activité de transformation sont vendus par ces circuits (vente à la ferme, AMAPS, marchés et foires, restaurateurs).
De 2010 à 2013 : démarche de conversion en agriculture biologique. Label obtenu en juillet 2013.
Investissement dans un bâtiment pour sécher le foin permettant une autonomie alimentaire complète. Depuis 2017 nous ne donnons plus de graines (céréales, protéagineux) à nos animaux.
2014 : nous arrêtons de couper les cornes à nos vaches.
Les cornes représentent un élément essentiel dans l’équilibre de l’animal. Nos animaux passant la majorité de leur temps dehors, nous faisons le pari qu’il n’y aura pas de conséquences regrettables pour la sécurité de tout le monde.
2015 : les veaux qui naissent sur la ferme restent avec leur mère jusqu’à environ 4 mois s'ils ne sont pas vendus avant pour l’élevage. Les veaux tètent à volonté et l’excédent de lait sert à la transformation fromagère. Cela apporte le bien-être pour les veaux, les mères et pour nous. Tout le monde s’en porte mieux ! Nous nous initions à la biodynamie.
En 2016 l'exploitation voit l'arrivée du premier taureau « Joly cœur » qui remplace l’insémination artificielle.
La présence d’un mâle dans le troupeau amène un équilibre différent et préférable.
En 2016 nous implantons 400 arbres forestiers et fruitiers dans nos prairies dans le but de mettre de l'ombre et de la biodiversité.
Mise en place des préceptes de la biodynamie : compost et préparations sur les prairies.
Arrêt de la traite pour toutes les vaches à la même période, du 15 décembre au 1er février.